Le R.W.F. pour un plan Vigipirate et un renforcement de la lutte contre la cybercriminalité

Le quotidien économique flamand De Tijd affirme que les dix millions d’euros promis par le gouvernement fédéral afin d’améliorer la cybersécurité en Belgique n’ont pas été libérés « faute de temps » (sic), selon les grands spécialistes de la communication du Premier ministre Elio Di Rupo. Ce laxisme a provoqué un flot de critiques.
D’autant que le gouvernement avait inscrit dans l’accord de 2012 « une stratégie globale en matière de cybernétique, un dossier qui était en souffrance depuis des années ».
Cet accord prévoyait notamment la création d’un centre pour la cybersécurité.
Raison principale de cet échec dans un domaine hypersensible : « Tous les partis (de la majorité) n’étaient pas sur la même ligne quant à leur affectation exacte. Certains voulaient investir dans du personnel supplémentaire, d’autres dans une meilleure infrastructure ».
Ah, particratie, quand tu nous tiens !

Créé en 1978 et mis en place pour la première fois en 1991, le plan Vigipirate (lutte contre la menace terroriste) a déjà été rénové à trois reprises depuis lors. Il n’est toutefois jamais repassé sous le niveau rouge depuis 2005, allant jusqu’à son maximum « écarlate » au moment de l’affaire Mohamed Merah. Ce lifting apparaît cependant plus large. Pour Matignon, Vigipirate a été efficace « dans la mesure où la France a été épargnée par des attentats de masse ces dernières années ». Il nécessite d’être modernisé pour répondre à de nouveaux enjeux de sécurité. La cybercriminalité et la mobilité des personnes en tête.
Si le plan Vigipirate nouvelle génération réduit le nombre de ses mesures (de 400 à 307), il accompagne chacune d’elles à une procédure juridique et d’un mode opératoire détaillé.
Par ailleurs, toujours dans cette logique de nouveaux enjeux, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information va augmenter ses effectifs à 500 personnes d’ici à 2015 contre 350 actuellement. Manuel Valls, qui était encore ministre de l’Intérieur, a défendu l’importance de cette nouvelle lutte dans la défense du pays et des citoyens lors d’une conférence sur la cybersécurité à Lille.

Source Les Echos du 13 février 2014